Inspiration estivale
Tes Cheveux fins et roux caressent ton Corps nu,
Gardiens de ta Pudeur que les Draps ont trahie,
Et, comme la Vénus sous la Voûte ébahie
Du Ciel qui la voit naître en ce Tableau connu,
Tu caches d'une Main, dans un Geste ingénu,
Tes Seins. J'aurais pour toi pris Rome et l'Achaïe,
Mais en l'Instant combien, combien je t'ai haïe
De n'être à ton Chevet qu'un Satyre cornu.
Tu dors, et la Pénombre enveloppe tes Courbes
Mieux que mon Rêve dans ses Instincts les plus fourbes.
Morphée, ôte tes Bras! Mon Cœur bat, mon Sang bout !
Muse, ta Sieste est longue, aussi longue est ma Peine.
Le Soleil que tu fuis décline sur la Plaine.
Debout, ma Paresseuse, il est l'Heure, debout !
{Presque deux ans et demi après le premier sonnet de ce cycle, il serait temps qu'elle se réveille !}
Cycle des Inspirations saisonnières
Inspiration hivernale
Inspiration printanière
Inspiration automnale