Fantasme III
Tu te cambres sur moi,
Seins dressés vers la Lampe,
Qui dessine sur toi
Comme une Ombre qui rampe
À chaque Mouvement,
Chaque Gémissement.
Les miennes sur tes Hanches,
Tes Mains sur mes Genoux,
Si quelquefois tu flanches
Je te ramène à nous
D'une puissante Étreinte,
Pour un peu je t'éreinte.
Mon Sexe distendu,
Ruisselant de Salive,
Dans ton Sexe fendu
Comme un Porche en Ogive,
Je suis devenu Clé
De ton Ventre musclé
Qui va, qui vient, qui plisse,
S'arque, se tend, se tord,
Glisse et sera Complice
De ma petite Mort ;
Car tout soudain j'explose
Dans ta Vulve qui glose.
Tu râles et souris,
La Tête ébouriffée ;
Moi, comme un Malappris,
Je la garde étouffée
Ma Clameur, je suis fier.
Mais déjà c'était hier.
Un nouveau Jour commence,
Dormons jusqu'au Matin ;
Une Torpeur immense
Peu à peu nous atteint.
Dans les Draps qui témoignent,
Les Rêves nous éloignent.